les ateliers de la maison Bonnefoy
Les ateliers de la Maison Bonnefoy, un lieu d’excellence
Visiter les ateliers de la Maison Bonnefoy aux Villettes, c’est entrer dans le ventre de la bête ! Il y fait chaud, il y fait doux, il y fait silence quand les ouvrières et ouvriers sont rentrés chez eux. L’âme des métiers à tricoter plane dans l’air. Marc Bonnefoy les connaît bien.
Disons que ce sont pour lui des amis de longue date, de vieux compagnons de route. Les indétrônables, ce sont les Rachel, ses chouchous, ses préférés, les premiers arrivés aux Villettes en 1937 grâce à son père, Jean-Marie Bonnefoy, le fondateur de l’entreprise.
Ceux-là, il faut savoir les prendre. Ne les approche pas qui veut. Ce sont les doyens de l’atelier ! Loin de filer à l’anglaise, ils sont fidèles au poste et fonctionnent parfaitement si l’on sait monter les maillons avec dextérité. Avec eux, pas de programme électronique. Le montage nécessite une manutention habile et des réglages réguliers au cours de la fabrication. Si l’on sait leur parler, ils confectionnent des produits à la qualité exceptionnelle !
Leurs petits frères, électroniques, sont nombreux dans l’atelier et obéissent au doigt et à l’œil des techniciens qui ne perdent pas le fil. Dans la Maison Bonnefoy, on ne file pas de mauvais coton, tout est sous contrôle, au service d’une clientèle exigeante. Chaque machine est montée pour un produit différent : un bonnet Jasmin en laine bio, un béret rouge Perrine, une écharpe brique Elie 50% laine 50% acrylique, des mitaines vert-griotte ou encore un poncho Colombe… Chaque modèle prend vie des entrailles du métier à tricoter et se voit doté d’un prénom féminin ou masculin selon le genre auquel il est destiné. Voilà pourquoi Siméon, Sylvestre, Emeric, Eugène et Marceau côtoient Sandy, Natacha, Violaine, Clothide et Adèle. L’amour du tricotage se lit jusque-là chez Bonnefoy.
Au sous-sol, c’est le stock des matières premières. Quand vous y suivez Marc Bonnefoy, le maître des lieux, vous entrez dans un labyrinthe de cartons montés sur d’impressionnantes étagères docilement parallèles les unes aux autres. Mais détrompez-vous, ce dédale est très organisé. Tout est informatisé. On sait exactement combien de kilos de fil de chaque composition et de chaque couleur sont disponibles. Chaque bobine s’identifie facilement dans cette caverne d’Alibaba multicolore. Ici c’est un bois de rose, un acrylique/laine italien, ici un bleuet mohair/acrylique/polyamide, ici la laine Mérinos, là l’alpaga. Vous vous imaginez déjà, en hiver, lové dans une étole au coin du feu.
Au fil des commandes, les cartons sont acheminés à l’atelier par un monte-charge.
En sillonnant les rangées de stockage des produits finis, vos mains effleurent avec délice des parures gants/ bonnet/écharpe en mohair ou alpaga, des tours de cou en grosse maille, des gants tactiles, des étoles magnifiques en fil recyclé et des bonnets en laine bio. Ici, la démarche qualité est inséparable d’un engagement écologique fort. Non seulement les produits sont sublimes, doux, chauds mais aussi éco-responsables, respectueux de l’environnement et de la personne qui les porte.
Le produit phare de la marque, le must, l’excellence absolue, c’est la gamme 55% laine, 30% cachemire et 15% soie déclinée en assortiment bonnet, gants, écharpe que Chloé et ses employés arborent avec charme et prestance dans le dernier catalogue de la Maison.
Au fond de l’espace trônent des rouleaux entiers de plaids tricotés qui n’attendent que de vous appartenir et d’illuminer votre salon. Ils se nomment Paris, Versailles, Chamonix, Cannes ou Monaco et vous invitent au voyage.
Près du pôle de préparation des commandes internet, s’accumulent des cartons en cours de remplissage, en partance pour des destinations proches ou lointaines, la Suisse, le Japon, les Etats-Unis. Certains produits destinés à l’hôtellerie de luxe sont soigneusement emballés dans de magnifiques pochettes en tissu. Le savoir-faire de la Haute-Loire s’exporte dans les endroits les plus prestigieux du monde.
Enfin, quand vous remontez dans l’atelier, vos yeux s’attardent sur une table de coupe, vagabondent d’une machine à coudre à l’autre puis s’évadent à l’infini en suivant les fils suspendus sur les machines, semblant parfois s’élancer en toile d’araignée et se rire de l’étourdissement visuel qu’ils vous ont donné ! Quelle aventure!